Campagne Faire Front CSN

Passons à l’action! Il faut « faire front »!

Dans les derniers mois, nombreuses ont été les attaques du gouvernement Legault envers le réseau de l’éducation, notamment avec différentes coupures et un retour des mesures d’austérité, mais aussi envers le milieu syndical, avec plusieurs projets de loi qui mettent en péril la démocratie syndicale.  Si nous avons déjà eu l’occasion d’en discuter lors de nos instances, il faut maintenant transformer notre indignation légitime en gestes. Il est temps de passer de la parole à l’action! 

Austérité et compressions

Depuis l’été dernier, les mauvaises nouvelles se succèdent sur le plan de financement de l’enseignement supérieur. Rappelons certaines annonces :  À l’été 2024, annonce de restrictions sur les budgets d’investissement, touchant autant les travaux de construction, de rénovation et d’entretien, que le MAOB (acronyme qui désigne les dépenses en « mobilier, appareillage, outils et mobilier »). Non seulement les budgets disponibles étaient réduits, mais les établissements se voyaient imposer un plafond annuel de dépense, nonobstant les sommes disponibles dans les soldes de fonds.  À l’automne 2024, annonce d’un gel de recrutement pour les postes qui n’impliquent pas de contacts directs avec les étudiant·es et d’une mesure de plafonnement des heures rémunérées. Cela faisait craindre pour le maintien de nombreux services essentiels au fonctionnement des établissements et à la poursuite de nos activités pédagogiques, notamment le soutien informatique, la sécurité et l’entretien. Le plafonnement des heures rémunérées reposait sur des mesures biaisées, qui imposaient des contraintes déraisonnables aux collèges. Ainsi, les plafonds ont été établis en prenant 2023-2024 comme année de référence, alors que nous avons fait 8,5 jours de grève à l’automne 2023. Les plafonds d’heures rémunérées sont donc artificiellement bas. De plus, le Conseil du trésor impose différentes règles d’application un peu byzantines, qui obligent par exemple les cégeps à compter dans leurs heures rémunérées autant les heures des personnes en arrêt maladie que les heures des personnes qui les remplacent. Vous comprenez aisément les contraintes supplémentaires que cela entraîne.     Le budget provincial déposé à la fin mars soulevait déjà l’inquiétude : on annonçait en effet une progression des dépenses de 2,1% pour le ministère de l’Enseignement supérieur, ce qui est inférieur à la progression des coûts de système. Nous savions donc déjà que des compressions allaient être nécessaires.   Les plus récentes annonces s’ajoutent donc à une situation déjà

1er mai : toujours debout contre l’austérité

L’austérité ? De quoi parle-t-on, exactement ? Est-ce que les étudiant·es sont concerné·es ? Depuis l’été dernier, le gouvernement de la CAQ a multiplié les annonces inquiétantes pour les cégeps et l’ensemble des services publics. Réduction des budgets d’investissement, ce qui signifie moins d’argent pour entretenir les bâtiments, acheter des équipements et des livres. Gel de recrutement pour les postes qui ne sont pas en contact direct avec les étudiants, ce qui implique notamment des coupures pour le soutien informatique, l’entretien ménager ou la sécurité. Contrôle des heures rémunérées, qui réduira encore plus les embauches et limitera la capacité du Cégep à assurer le remplacement des personnes en congé de maladie ou en congé parental, ce qui risque d’affecter l’accès aux API, au SAS ou aux services aux étudiant·es, de manière générale. Hausse du budget du ministère de l’Enseignement supérieur pour 2025-2026 qui ne couvre même pas les augmentations salariales des employé·es, ce qui veut dire qu’il faudra couper d’autres dépenses. Annonce récente de la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry, comme quoi les stages en enseignement ne seraient pas rémunérés. Pourtant, ces dernières années, le gouvernement s’est privé de milliards de dollars de revenu en offrant des baisses d’impôt et en envoyant des chèques à des millions de personnes. Les bénéfices pour les individus sont limités, puisque les montants reçus sont minimes, mais, à l’échelle de la population, le manque à gagner est immense pour le financement des services publics. Et à la fin, ce sont les étudiant·es qui vont payer. Disons non à l’austérité et exigeons un meilleur financement des services publics !

C’est officiel: grève le 6 novembre en avant-midi

C’est maintenant officiel: c’est le 6 novembre que le Front commun lancera sa première salve. La grève sera exercée au niveau national, mais avec des adaptations selon le secteur (santé, scolaire et cégep). Pour le secteur des cégeps, la première séquence sera d’une demi-journée, le lundi 6 novembre, de 00 h 00 à 12 h 00 (donc, pour l’avant-midi, vous l’aurez compris). Les quatre syndicats du Collège seront alors en grève.